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Plénière n° 1 : jeudi 17 octobre – 9h00 à 10h15
Amphi 3

“La santé par tous“ : Où et comment produire la santé ?
Alain Poirier
Ancien Directeur national de santé publique du Québec, Expert associé à l’Institut national de santé publique du Québec (Canada)

Agir en aval, c’est le travail de nos ministères de la maladie, débordés par la production de soins et services.
Mais agir en amont, de qui est-ce le travail ? Où et comment produire la santé?
‘’La santé pour tous’’, toujours d’actualité, a laissé un peu de place à ‘’La santé par tous’’ puisque ‘’La santé est dans toutes les politiques’’: développement durable, aménagement urbain, pauvreté, éducation, logement, famille, alimentation, solidarité, transport, travail… Autant de lieux de décision à influencer pour améliorer la santé et … prévenir la maladie.
Nos politiques agissent sur les individus, mais surtout sur les environnements qui facilitent leurs choix-santé, sans parfois faire appel aux choix ! Une politique ministérielle ou gouvernementale ? Ou des politiques sectorielles favorables à la santé ? Quels rôles, à quels niveaux ?
Entre les données probantes pour des environnements favorables à la santé et la prise de décision, il y a une boîte noire, à déchiffrer, pour que nos politiques produisent davantage de santé.
Ces questions seront traitées avec des exemples tirés du Québec.

Modérateur : Pierre Lombrail, Président de la SFSP

 

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Plénière n° 2 : vendredi 18 octobre – 11h15 à 12h30
Amphi 3

Les défis de la prévention dans les pays du Sud : perspectives épidémiologiques et sociales
Carla Makhlouf Obermeyer
Professeur à la Faculté des sciences de la santé et Directrice du Centre de recherche sur la santé des populations de l’Université américaine de Beyrouth (Liban)

Pour mieux comprendre la prévention dans les pays à bas et moyens revenus, il faut d’abord revoir les principales causes de mortalité et de morbidité dans ces pays, ainsi que les principaux facteurs de risques tels qu’ils sont quantifiés dans les études épidémiologiques récentes. Il est également important de se pencher sur la dimension sociale de ces facteurs de risques et des difficultés à les combattre. Ceci peut être fait à la lumière des études qui ont été faites sur les comportements ayant trait à la santé et sur les dimensions structurelles des facteurs qui augmentent les risques dans divers contextes. Ces études permettent de réfléchir sur plusieurs questions, par exemple :
Quelles sont les difficultés à renforcer les approches de santé publique ?
Quels sont les facteurs qui influencent la manière de penser la prévention au niveau mondial, tels que la médicalisation, les notions de risque ?
Ces questions seront traitées avec des exemples d’études récentes et de projets de recherche dans les pays du monde arabe et d'Afrique.

Modérateur : Alain Levêque, Président de l’ADELF
 
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Plénière n° 3 : samedi 19 octobre – 10h45 à 12h00
Amphi 3


Point de vue d’un économiste de la santé sur les apports réciproques de la santé publique et de l’économie
Michel Grignon
Directeur du CHEPA (Centre for health economics and policy analysis) de l’Université MacMaster d’Ontario (Canada) et Directeur de recherche associé à l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (France)

L'économie est souvent perçue, à tort, comme la technique de la détermination des coûts et des rendements utilisée par les décideurs politiques pour sélectionner les projets et interventions qu'ils vont financer. La santé publique (prévention et promotion) a souvent l'impression d'être mal traitée (par rapport aux interventions de soins) et accuse l'économie de s'opposer à sa logique (qualifiée de plus humaine). En fait, l'économiste peut aider la santé publique beaucoup plus que celle-ci ne l'imagine. L'économiste n'est pas obsédé comme on le dit par les coûts et le budget, il partage avec la santé publique un souci du bonheur social (ou humain) qui lui fait voir certaines dépenses positivement (si la valeur générée dépasse le coût). Ce qui distingue l'économie de la santé publique est, plus subtilement, une conception du "bonheur" différente, plus technique dans le cas de la santé publique, plus subjective (parfois jusqu'à la caricature) chez l'économiste. Il s’agit de montrer les problèmes théoriques de chacune de ces deux conceptions, ainsi que les obstacles qu'elles mettent sur la route de politiques susceptibles d'améliorer la santé publique et le bien-être. Il s’agit aussi de chercher une voie médiane permettant de réaliser des projets de santé publique que pourront soutenir la plupart des économistes, voie qui s’appellerait le "paternalisme libertarien".


Modérateur : Pierre Lombrail, Président de la SFSP

 

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